Il y a quelques mois, j’ai participé à ma toute première course d’endurance: l’événement Alpha-002 de Warrior Endurance, tenu sur le Mont Saint-Bruno, en banlieue de Montréal (Québec).
Mon but premier était de finir la course… juste survivre. Je ne savais pas trop dans quoi je m’embarquais et je crois que c’était mieux ainsi !
Pour me calmer avant la course, j’ai essayé de relativiser et de me dire qu’un accouchement naturel de 7 heures et une course d’endurance devaient revenir au même: si j’avais réussi le premier, je pouvais assurément traverser la deuxième !
Disons que cette fameuse course a commencé de façon assez intense: planche abdominale de plus de 30 mins pour l’équipe, conséquence pour avoir demandé au directeur de course où était notre point de rencontre (erreur de débutant). Quand tu ne comprends même pas une consigne simple (se débrouiller par nous-mêmes), tu te dis que la course va être longue….
Une fois l’appel des présences passé, étape durant laquelle les organisateurs s’assurent que tu as bien tout le matériel demandé et nécessaire au bon déroulement de l’épreuve, il faut chercher l’endroit “secret” du début de la course, avant l’heure prévue de son départ. Quand l’équipe finit par trouver l’endroit indiqué, juste à côté d’un petit lac, une affiche nous informe qu’il faut se mettre à l’eau jusqu’à la taille (ma plus grande crainte)… un 9 octobre. Une chance qu’il faisait chaud !
Pas le temps de réfléchir: il est 16h59 et les indications mentionnent qu’il faut y être avant 17h00. Je cours dans l’eau, lève mon sac chargé au-dessus de ma tête, tel qu’exigé, et écoute le directeur de course s’introduire et présenter son co-leader… en soulignant les premières leçons à tirer de ce début de course un peu chaotique.
Passée cette première épreuve, je me dis – naïvement – que le pire est fait: je m’étais littéralement « jetée à l’eau »…
Après un “petit” 3 kms de course avec une roche dans les mains (pet rock), je tombe face à face avec un pneu de tracteur pesant près de 700lb. On apprend que nous devons le rapporter à notre point de départ, au point initial de notre course de 3 kms. Pour transporter ce pneu, nous étions 11. Pas de la même grandeur, pas de la même force: extrêmement difficile de bien repartir le poids de la charge.
Quelques minutes après avoir entrepris ce périple herculéen, je retenais déjà mes larmes et résistait au découragement qui s’installait sournoisement. J’avais parlé trop vite: le pire était toujours devant moi et j’avais littéralement l’impression que ce défi allait être impossible à réaliser…
Mon esprit négatif et mes peurs étaient en train de prendre le dessus: ma seule envie était de prendre mes jambes à mon coup et d’envoyer balader le directeur de course et lui mentionnant, de manière très claire, qu’il était cinglé !
Puis, j’ai regardé autour de moi. Mes coéquipiers peinaient, aussi, à transporter cette bête pneumatique. Pour me ressaisir, j’ai porté mon attention sur chacun de mes pas. Mettre un pied devant l’autre, sans penser à la distance à parcourir. Chaque pas vers l’avant devenait une victoire.
Il a dû s’écouler plus de quatre heures avant d’arriver à destination. Temps que je n’ai pas vu passer, complètement absorbée par mes efforts et la tâche à accomplir. Pas le moment de se réjouir: d’autres défis tout aussi physiques et mentaux nous attendaient… encore.
Deux ou trois heures plus tard, le moment de la dernière épreuve est arrivé. La fatigue et un ras-le-bol collectif apparaissent sur les visages de tous et toutes.
Nous approchons qu’un grand bûcher. Sa chaleur enivrante me donnait envie de m’y arrêter pour me réconforter. Impossible, car la dernière instruction venait d’être donnée: nous avions 30 secondes pour retourner dans l’eau du petit lac, le même visité en début de course… et s’y assoir. À minuit et demie, “été indien” ou pas, je vous jure: l’eau était glacée ! Pour ajouter au désagrément, quelques redressements assis synchronisés ont été demandés. Question de bien nous re-mouiller.
Épreuve terminée, je me suis finalement assise près du feu, les yeux fermés, pour méditer sur les dernières heures que je venais de vivre. Un mélange grisant de fierté, de joie, de force, de courage, de soulagement et de détermination est ressenti. Quand j’ai rouvert les yeux: mon badge de survivante avait été déposé à mes pieds.
Ce petit bout de tissus anodin est devenu pour moi quelque chose de précieux. Un objet qui avait le pouvoir de me rappeler tous ces sentiments forts et positifs que je venais de ressentir.
Plusieurs mois se sont écoulés depuis cette fameuse course Alpha-002. Les émotions vécues sont aussi vigoureuses et l’introspection que cet événement a apporté sur ma vie, toujours pertinente.
Comme un accouchement, on oublie vite la douleur et on retient le meilleur: 10 mois plus tard, j’étais des participant(e)s de la course Alpha-003. Cette fois, avec une confiance en moi et des capacités décuplées.
La force principale, c’est l’équipe. À chaque nouvelle course, on doit (ré)apprendre à travailler en cohésion avec tous les participants à l’événement, pour la plupart, des inconnus.
Savoir quand prendre sa place, quand la laisser. Comprendre comment mettre toutes nos énergies au service d’un même but. Ces éléments sont essentiels à la réussite de la course. De plus, en situation de stress et de fatigue intense, la coopération devient plus compliquée !
Néanmoins, cette cohésion est la base et l’essence des courses Warrior Endurance:
We will unite (Nous nous unifierons)
We will endure (Nous endurerons)
We will prevail (Nous allons réussir)
We are one (Nous ne faisons qu’un)
Vous vous demandez si j’ai fini la deuxième course ? La réponse est “oui”. Comme lors de la première, il y a eu un moment où j’ai voulu abandonner, où j’ai frappé mon mur. Un instant où je me suis demandé pourquoi j’ai voulu un autre badge de survivante et pourquoi j’ai consenti à me faire suer à nouveau.
C’est à l’arrivée que j’ai compris… à nouveau.
Maintenant, à vous de vous lancer !
– Marion, fière survivante des courses Alpha-002 et Alpha-003
MES ASTUCES POUR MOINS EN BAVER LE JOUR DE LA COURSE
Trouvez vos coéquipiers et communiquez avant le début de la course
Suivre de près toutes les publications (réseaux sociaux) et informations communiquées en lien avec l’événement. C’est une course qui se prépare à l’avance.
Maîtriser toutes les aptitudes demandées durant la préparation de la course. La beauté de la chose, c’est qu’en équipe on peut se séparer les tâches, selon les forces de chacun… D’où l’importance de communiquer avec ses coéquipiers avant la course.
Les oublis de matériel ou d’équipement sont fréquents. Votre équipe n’est pas, non plus, à l’abri d’un participant de dernière minute qui n’a rien apporté avec lui (fait vécu). Si vous avez du matériel en surplus, apportez-en le jour de la course pour le partager: vous vous sauverez quelques pénalités douloureuses…
Avant la course, si vous avez des questions, débrouillez-vous par vous-mêmes ou demandez de l’aide à vos coéquipiers. La pire option est de solliciter l’aide des directeurs de course. Ça vous évitera, encore une fois, des conséquences “malheureuses”.
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Un pas devant l’autre | Comment réussir ta course d’endurance
Il y a quelques mois, j’ai participé à ma toute première course d’endurance: l’événement Alpha-002 de Warrior Endurance, tenu sur le Mont Saint-Bruno, en banlieue de Montréal (Québec).
Mon but premier était de finir la course… juste survivre. Je ne savais pas trop dans quoi je m’embarquais et je crois que c’était mieux ainsi !
Pour me calmer avant la course, j’ai essayé de relativiser et de me dire qu’un accouchement naturel de 7 heures et une course d’endurance devaient revenir au même: si j’avais réussi le premier, je pouvais assurément traverser la deuxième !
Disons que cette fameuse course a commencé de façon assez intense: planche abdominale de plus de 30 mins pour l’équipe, conséquence pour avoir demandé au directeur de course où était notre point de rencontre (erreur de débutant). Quand tu ne comprends même pas une consigne simple (se débrouiller par nous-mêmes), tu te dis que la course va être longue….
Une fois l’appel des présences passé, étape durant laquelle les organisateurs s’assurent que tu as bien tout le matériel demandé et nécessaire au bon déroulement de l’épreuve, il faut chercher l’endroit “secret” du début de la course, avant l’heure prévue de son départ. Quand l’équipe finit par trouver l’endroit indiqué, juste à côté d’un petit lac, une affiche nous informe qu’il faut se mettre à l’eau jusqu’à la taille (ma plus grande crainte)… un 9 octobre. Une chance qu’il faisait chaud !
Pas le temps de réfléchir: il est 16h59 et les indications mentionnent qu’il faut y être avant 17h00. Je cours dans l’eau, lève mon sac chargé au-dessus de ma tête, tel qu’exigé, et écoute le directeur de course s’introduire et présenter son co-leader… en soulignant les premières leçons à tirer de ce début de course un peu chaotique.
Passée cette première épreuve, je me dis – naïvement – que le pire est fait: je m’étais littéralement « jetée à l’eau »…
Après un “petit” 3 kms de course avec une roche dans les mains (pet rock), je tombe face à face avec un pneu de tracteur pesant près de 700lb. On apprend que nous devons le rapporter à notre point de départ, au point initial de notre course de 3 kms. Pour transporter ce pneu, nous étions 11. Pas de la même grandeur, pas de la même force: extrêmement difficile de bien repartir le poids de la charge.
Quelques minutes après avoir entrepris ce périple herculéen, je retenais déjà mes larmes et résistait au découragement qui s’installait sournoisement. J’avais parlé trop vite: le pire était toujours devant moi et j’avais littéralement l’impression que ce défi allait être impossible à réaliser…
Puis, j’ai regardé autour de moi. Mes coéquipiers peinaient, aussi, à transporter cette bête pneumatique. Pour me ressaisir, j’ai porté mon attention sur chacun de mes pas. Mettre un pied devant l’autre, sans penser à la distance à parcourir. Chaque pas vers l’avant devenait une victoire.
Il a dû s’écouler plus de quatre heures avant d’arriver à destination. Temps que je n’ai pas vu passer, complètement absorbée par mes efforts et la tâche à accomplir. Pas le moment de se réjouir: d’autres défis tout aussi physiques et mentaux nous attendaient… encore.
Deux ou trois heures plus tard, le moment de la dernière épreuve est arrivé. La fatigue et un ras-le-bol collectif apparaissent sur les visages de tous et toutes.
Nous approchons qu’un grand bûcher. Sa chaleur enivrante me donnait envie de m’y arrêter pour me réconforter. Impossible, car la dernière instruction venait d’être donnée: nous avions 30 secondes pour retourner dans l’eau du petit lac, le même visité en début de course… et s’y assoir. À minuit et demie, “été indien” ou pas, je vous jure: l’eau était glacée ! Pour ajouter au désagrément, quelques redressements assis synchronisés ont été demandés. Question de bien nous re-mouiller.
Épreuve terminée, je me suis finalement assise près du feu, les yeux fermés, pour méditer sur les dernières heures que je venais de vivre. Un mélange grisant de fierté, de joie, de force, de courage, de soulagement et de détermination est ressenti. Quand j’ai rouvert les yeux: mon badge de survivante avait été déposé à mes pieds.
Ce petit bout de tissus anodin est devenu pour moi quelque chose de précieux. Un objet qui avait le pouvoir de me rappeler tous ces sentiments forts et positifs que je venais de ressentir.
Plusieurs mois se sont écoulés depuis cette fameuse course Alpha-002. Les émotions vécues sont aussi vigoureuses et l’introspection que cet événement a apporté sur ma vie, toujours pertinente.
Comme un accouchement, on oublie vite la douleur et on retient le meilleur: 10 mois plus tard, j’étais des participant(e)s de la course Alpha-003. Cette fois, avec une confiance en moi et des capacités décuplées.
La force principale, c’est l’équipe. À chaque nouvelle course, on doit (ré)apprendre à travailler en cohésion avec tous les participants à l’événement, pour la plupart, des inconnus.
Savoir quand prendre sa place, quand la laisser. Comprendre comment mettre toutes nos énergies au service d’un même but. Ces éléments sont essentiels à la réussite de la course. De plus, en situation de stress et de fatigue intense, la coopération devient plus compliquée !
Néanmoins, cette cohésion est la base et l’essence des courses Warrior Endurance:
We will unite (Nous nous unifierons)
We will endure (Nous endurerons)
We will prevail (Nous allons réussir)
We are one (Nous ne faisons qu’un)
Vous vous demandez si j’ai fini la deuxième course ? La réponse est “oui”. Comme lors de la première, il y a eu un moment où j’ai voulu abandonner, où j’ai frappé mon mur. Un instant où je me suis demandé pourquoi j’ai voulu un autre badge de survivante et pourquoi j’ai consenti à me faire suer à nouveau.
C’est à l’arrivée que j’ai compris… à nouveau.
Maintenant, à vous de vous lancer !
– Marion, fière survivante des courses Alpha-002 et Alpha-003
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